22 janvier 2010
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Les productions Charles Band, vous en avez déjà vues sur ce site (The Creeps, Les Morts haïssent les vivants), vous savez donc peut-être un peu comment ça fonctionne : un budget de misère au service d'une idée de départ volontairement débile qui paraîtra alléchante aux amateurs de nanars ou de couillonnades de chez Troma, mais qui se révèlera si mal exploitée qu'au final l'amateur se sentira floué. Enfin ça n'est pas TOUJOURS ça, Band a quelques films un poil plus "1er degré" regardables comme de vrais films d'horreur et non de grosses farces, comme la série Puppet Master, mais souvent quand même, il fait des choses comme ce Gingerdead Man.
Ce titre à jeu de mots est un bon avertissement pour le spectateur potentiel. Si vous n'êtes pas du tout attiré par la série Z, vous savez qu'une histoire de bonhomme en pain d'épices mort-vivant n'a aucune chance de vous séduire. Si vous aimez ça, mais que vous avez un peu d'expérience en la matière, vous l'aborderez tout de même avec une certaine circonspection, parce qu'après L'Attaque de la moussaka géante, Des Serpents dans l'avion ou Mega Shark vs Giant Octopus, on ne vous la fait plus, vous savez flairer quand un titre vous vend un truc trop beau pour être vrai. Comme un film d'horreur dont le tueur serait une friandise par exemple.
Probablement inspiré par Jeu d'enfant, le film est l'histoire d'un criminel (interprété par Gary Busey, le seul acteur un peu connu du film) dont l'esprit vient à posséder un bonhomme en pain d'épices dans une boulangerie dont les propriétaires ont témoigné lors de son procès, menant à son exécution, et dont il va vouloir se venger. Dit comme ça, ça a l'air très con, mais ça l'est encore plus quand on voit comment tout cela est mis en scène : la fille de la boulangerie trouve un paquet de "mélange pour pain d'épices" (je mets entre guillemets parce que concrètement, le mélange pour pain d'épices ça n'existe pas) laissé par un mystérieux personnage dissimulé sous une cape noire et évidemment décide de l'utiliser parce que c'est normal de mettre dans son manger des trucs étranges offerts par des gens louches, puis son pote s'entaille le poignet avec un cutter en déballant un autre paquet parce que ce sont vraiment des choses qui arrivent, et saigne au-dessus de la préparation mais ils s'en servent quand même, puis la fille confectionne un seul et unique bonhomme avec, puis pendant qu'il cuit un accident provoque une surcharge électrique dans le four, et c'est là donc que le tueur reprend vie sous forme de bonhomme en pain d'épices diabolique, et entreprend d'abattre les boulangères et leurs amis sans que jamais personne n'ait l'idée d'appeler les flics alors qu'au moins l'une d'entre eux a un portable qui fonctionne, ni ne quitte le bâtiment et s'enfuie en profitant qu'une créature de 30 cm à la merci des animaux errants a peu de chance de pouvoir les rattraper, parce que "il pourrait justement être dehors en train de nous attendre pour nous tuer !"
Et le pire c'est que théoriquement, ça pourrait être drôle tellement c'est n'importe quoi. Sauf que c'est fait avec beaucoup plus de paresse que de réelle fantaisie. Si le scénario est si bête, ce n'est pas parce que les auteurs en ont volontairement fait des tonnes pour le rendre le plus invraisemblable possible, mais parce que ce sont de gros branleurs qui n'avaient pas l'intention de se fouler à pondre un truc qui tienne un minimum debout. Ils avaient leur super jeu de mots et rien derrière, mais comme ils pouvaient pas vraiment se contenter de vendre juste la jaquette avec le titre sans rien sur le DVD, ils ont laborieusement bricolé une intrigue qui renonce à la logique la plus élémentaire en espérant que ça crééerait l'illusion que leur idée inexploitable fonctionne quand même et que le spectateur serait indulgent parce que "ouais quand on regarde un film comme ça faut être con pour s'attendre à un super scénario".
Alors effectivement, quand on est prêt à s'ouvrir à l'idée d'un film qui s'appellerait Gingerdead Man on n'espère pas une intrigue intelligente et habilement ficelée, mais à force de fermer les yeux sur n'importe quel raccourci, n'importe quelle grosse ficelle, n'importe quelle absurdité sous prétexte que "ouais mais bon c'est Gingerdead Man qu'est-ce tu veux" on en vient quand même à se demander finalement pourquoi il faudrait vraiment tout excuser au film. C'est pas le tout d'avoir un titre marrant hein, faut avoir un peu de contenu marrant aussi pour mériter la clémence du public. On ne peut pas invoquer constamment la défense "sans ça, y a pas de film" si justement on n'a pas vraiment un film à proposer mais juste une heure de scènes mal jouées et platement filmées avec une caméra pourrie, agrémentées d'effets spéciaux en carton.
Heureusement que c'est hyper court, ça laisse moins le temps de s'ennuyer. Heureusement aussi que je n'ai payé ça que 3 € parce que plus cher, j'aurais pleuré (déjà que là, c'est trop cher quand même...). C'est laid, c'est pas drôle, ça ne fait pas peur, le monstre est nul (étonnant, de la part du producteur des Puppet Master, de ne pas avoir su trouver quelqu'un pour mettre au point une marionnette un peu plus convaincante), les rares meurtres sont sans originalité. Le seul attrait que ça peut avoir, c'est le fait de pouvoir se dire que voilà, ça y est, on a vu le fameux film où Gary Busey joue un goûter assassin parce qu'on est prêt à voir tout et n'importe quoi pour prouver à quel point on est un nanardeur accompli. En gros, à moins que vous prépariez une thèse sur le cinéma de série Z, laissez tomber.
Ce titre à jeu de mots est un bon avertissement pour le spectateur potentiel. Si vous n'êtes pas du tout attiré par la série Z, vous savez qu'une histoire de bonhomme en pain d'épices mort-vivant n'a aucune chance de vous séduire. Si vous aimez ça, mais que vous avez un peu d'expérience en la matière, vous l'aborderez tout de même avec une certaine circonspection, parce qu'après L'Attaque de la moussaka géante, Des Serpents dans l'avion ou Mega Shark vs Giant Octopus, on ne vous la fait plus, vous savez flairer quand un titre vous vend un truc trop beau pour être vrai. Comme un film d'horreur dont le tueur serait une friandise par exemple.
Probablement inspiré par Jeu d'enfant, le film est l'histoire d'un criminel (interprété par Gary Busey, le seul acteur un peu connu du film) dont l'esprit vient à posséder un bonhomme en pain d'épices dans une boulangerie dont les propriétaires ont témoigné lors de son procès, menant à son exécution, et dont il va vouloir se venger. Dit comme ça, ça a l'air très con, mais ça l'est encore plus quand on voit comment tout cela est mis en scène : la fille de la boulangerie trouve un paquet de "mélange pour pain d'épices" (je mets entre guillemets parce que concrètement, le mélange pour pain d'épices ça n'existe pas) laissé par un mystérieux personnage dissimulé sous une cape noire et évidemment décide de l'utiliser parce que c'est normal de mettre dans son manger des trucs étranges offerts par des gens louches, puis son pote s'entaille le poignet avec un cutter en déballant un autre paquet parce que ce sont vraiment des choses qui arrivent, et saigne au-dessus de la préparation mais ils s'en servent quand même, puis la fille confectionne un seul et unique bonhomme avec, puis pendant qu'il cuit un accident provoque une surcharge électrique dans le four, et c'est là donc que le tueur reprend vie sous forme de bonhomme en pain d'épices diabolique, et entreprend d'abattre les boulangères et leurs amis sans que jamais personne n'ait l'idée d'appeler les flics alors qu'au moins l'une d'entre eux a un portable qui fonctionne, ni ne quitte le bâtiment et s'enfuie en profitant qu'une créature de 30 cm à la merci des animaux errants a peu de chance de pouvoir les rattraper, parce que "il pourrait justement être dehors en train de nous attendre pour nous tuer !"
Voilà le genre de livreur qui inspire tout à fait confiance quand on reçoit
un colis non sollicité de denrées alimentaires.
un colis non sollicité de denrées alimentaires.
Et le pire c'est que théoriquement, ça pourrait être drôle tellement c'est n'importe quoi. Sauf que c'est fait avec beaucoup plus de paresse que de réelle fantaisie. Si le scénario est si bête, ce n'est pas parce que les auteurs en ont volontairement fait des tonnes pour le rendre le plus invraisemblable possible, mais parce que ce sont de gros branleurs qui n'avaient pas l'intention de se fouler à pondre un truc qui tienne un minimum debout. Ils avaient leur super jeu de mots et rien derrière, mais comme ils pouvaient pas vraiment se contenter de vendre juste la jaquette avec le titre sans rien sur le DVD, ils ont laborieusement bricolé une intrigue qui renonce à la logique la plus élémentaire en espérant que ça crééerait l'illusion que leur idée inexploitable fonctionne quand même et que le spectateur serait indulgent parce que "ouais quand on regarde un film comme ça faut être con pour s'attendre à un super scénario".
En 1978, Gary Busey a été nommé pour l'Oscar du meilleur acteur.
En 2005, il a joué dans Gingerdead Man. La vie nous mène parfois sur des chemins étranges.
En 2005, il a joué dans Gingerdead Man. La vie nous mène parfois sur des chemins étranges.
Alors effectivement, quand on est prêt à s'ouvrir à l'idée d'un film qui s'appellerait Gingerdead Man on n'espère pas une intrigue intelligente et habilement ficelée, mais à force de fermer les yeux sur n'importe quel raccourci, n'importe quelle grosse ficelle, n'importe quelle absurdité sous prétexte que "ouais mais bon c'est Gingerdead Man qu'est-ce tu veux" on en vient quand même à se demander finalement pourquoi il faudrait vraiment tout excuser au film. C'est pas le tout d'avoir un titre marrant hein, faut avoir un peu de contenu marrant aussi pour mériter la clémence du public. On ne peut pas invoquer constamment la défense "sans ça, y a pas de film" si justement on n'a pas vraiment un film à proposer mais juste une heure de scènes mal jouées et platement filmées avec une caméra pourrie, agrémentées d'effets spéciaux en carton.
J'ai compté, il tire 17 fois avec son revolver à 6 coups sans jamais recharger
et sans blesser aucune de ses cibles qui sont à 1 mètre 50 de lui,
parce que les trucages et maquillages d'impacts de balles ça coûte trop cher.
et sans blesser aucune de ses cibles qui sont à 1 mètre 50 de lui,
parce que les trucages et maquillages d'impacts de balles ça coûte trop cher.
Heureusement que c'est hyper court, ça laisse moins le temps de s'ennuyer. Heureusement aussi que je n'ai payé ça que 3 € parce que plus cher, j'aurais pleuré (déjà que là, c'est trop cher quand même...). C'est laid, c'est pas drôle, ça ne fait pas peur, le monstre est nul (étonnant, de la part du producteur des Puppet Master, de ne pas avoir su trouver quelqu'un pour mettre au point une marionnette un peu plus convaincante), les rares meurtres sont sans originalité. Le seul attrait que ça peut avoir, c'est le fait de pouvoir se dire que voilà, ça y est, on a vu le fameux film où Gary Busey joue un goûter assassin parce qu'on est prêt à voir tout et n'importe quoi pour prouver à quel point on est un nanardeur accompli. En gros, à moins que vous prépariez une thèse sur le cinéma de série Z, laissez tomber.