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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 09:12
Régulièrement, la dizaine de films de la série Godzilla éditée par Aventi se retrouve à 2 € le pack de deux films sur un célèbre site de vente à prix discount. Je ne sais pas s'ils en ont en stock actuellement, mais pour ma part, je me suis donc payé le lot de dix (enfin, cinq fois deux, quoi) pour un total de 10 €, ce qui n'a aucun intérêt en soi mais disons que c'est pour vous signaler qu'il va y avoir des chroniques ici sur toute cette série, au cas où ça vous intéresse. Pitié dites-moi que vous êtes quelques-uns que ça intéresse.

On commence aujourd'hui par le lot intitulé Godzilla vs King Ghidorah, parce qu'il contient également Ebirah: Horror from the Deep, qui se trouve être le plus ancien des dix films choisis de manière apparemment arbitraire par l'éditeur pour cette collection. Les deux longs métrages du pack n'ont d'ailleurs aucun lien entre eux, confirmant le côté quelque peu fantaisiste de l'édition Aventi, mais bon, pour une fois qu'on trouve du Godzilla en France on ne va quand même pas trop se plaindre.

Bref. Apparemment sorti en France à l'époque sous le titre Ebirah contre Godzilla et présenté dans le DVD lui-même comme Godzilla, Ebirah et Mothra : Duel dans les mers du sud (un duel à trois ?), Ebirah: Horror from the Deep est un film de 1966 signé Jun Fukuda, réalisateur d'une demi-douzaine de Godzilla. L'histoire démarre alors qu'une médium révèle à l'épouse d'une victime d'un naufrage que son mari est encore en vie. Le frère du disparu ne parvenant pas à convaincre les autorités de lancer des recherches, il décide de partir le retrouver lui-même, en gagnant un voilier à un concours de danse. Manque de chance, le concours est déjà commencé et il est trop tard pour s'y inscrire, mais au Japon on a vécu les années 60 comme tout le monde et il y a donc quand même une scène de jeunes qui se la donnent veugra sur le dance floor. Ca ne sert pas à grand'chose si ce n'est à donner un peu le ton du film : Ebirah, c'est un Godzilla où l'on danse.

Ebirah 01La même année où Lily la Tigresse de Woody Allen s'est vu infliger
les séquences musicales inutiles du groupe Lovin' Spoonful,
un Godzilla se retrouve parsemé de scènes de danse,
parce que dans les années 60, il fallait que ce soit la fête TOUT LE TEMPS.

Je ne dévoile pas toutes les péripéties, mais notre intrépide jeune homme se retrouve tout de même embarqué sur un voilier avec deux comparses rencontrés au concours et un quatrième larron qui était déjà à bord. Arrivé en mer du sud, l'équipage essuie une grosse tempête et fait la connaissance du monstre du titre, l'affreux Ebirah, un homard géant. Les voilà échoués sur une île, où ils découvriront qu'une organisation terroriste, les Bambous Rouges, y fomente un sinistre complot, tout en utilisant comme esclaves les habitants de l'île  voisine (qui se trouve être celle de Mothra, la mite géante), pour produire un jus de fruits qui sert à repousser Ebirah pour permettre aux navires des Bambous Rouges de naviguer en toute sécurité dans la zone. Les Mothra-siens parviendront-ils à réveiller leur divinité volante pour aller sauver leur peuple prisonnier ? Le jeune homme retrouvera-t-il son frère naufragé ? Qui mettra fin aux agissements des ignobles Bambous Rouges ? Comment échapper à Ebirah ? L'intrigue ne manque pas de fils à dénouer, mais l'on regrettera que l'accent soit surtout mis sur les personnages humains, dans la mesure où quand on regarde un Godzilla, c'est quand même surtout pour voir des monstres se péter la tronche. Là, pour un peu ça rappellerait un King Kong : on suit principalement les aventuriers qui crapahutent dans la jungle, tandis que le dangereux colosse reste une menace utilisée avec parcimonie à l'écran.

Ebirah 06Bon il faut dire aussi que sur une petite île mystérieuse il y a moins de choses à piétiner
que quand l'action se déroule à Tokyo donc forcément ça peut pas être le chaos tout le temps.

Le film compte pourtant pas moins de quatre monstres géants au casting. Il y a Ebirah donc, le premier à pointer ses pinces dans l'histoire. Le concept de homard géant peut paraître assez risible sur le papier, mais le design de la créature la rend finalement assez convaincante en fait. Il y a Mothra la mite géante, une des bestioles les plus connues et populaires de l'univers des monstres de la Toho, et qui passe le plus clair du film à dormir, avant de finalement se bouger un peu le boule dans les dernières minutes. Il y a un oiseau tout pourri qui n'est pas nommé, alors on va l'appeler Vulturon le vautour géant, et il passe juste 30 secones se prendre une branlée avant de disparaître du film. Là vous voyez si ce blog était vraiment lu je pense qu'on aurait un maniaque pour venir nous donner le vrai nom de Vulturon mais bon, tant pis.

Ebirah 04Non mais riez si vous voulez hein mais ça reste
largement moins pourri que le monstre de Cloverfield comme design.

Et puis enfin, il y a Godzilla, le roi des monstres, dans sa période où il ressemble un peu à Macaron, le monstre mangeur de gâteaux de 1, rue Sésame, et dans un rôle un peu le cul entre deux chaises, ni vraiment méchant, ni vraiment gentil, presque similaire à King Kong, comme quoi décidément, le lien se confirme. Il se fritte avec Ebirah qui est méchant, et avec Mothra qui est gentille. Il détruit tout sur son passage, mais quand il voit une jeune fille sans défense à ses pieds il s'arrête et il semble passer les dix minutes qui suivent à se demander s'il n'a pas fait fausse route dans sa vie avec ce comportement agressif. Bon en tout cas, sur les 4 bébêtes, c'est lui le grand vainqueur, mais le problème c'est que les autres apparaissent limite minables ou inutiles à côté. Ebirah survit à une première échauffourée contre le Big G, dégomme trois bateaux, mais dès que le lézard décide de passer aux choses sérieuses, il se fait vite rétamer. Pour un personnage qui a son nom dans le titre ça la fout un peu mal quand même.

Ebirah 03GÂTEAUX GÂTEAUX JE VEUX DES GÂTEAUX !!!

Bon autant le dire, Ebirah contre Godzilla n'est pas un excellent film, mais il y a de pires façons de passer 1h20 devant un DVD. Il est certain que si vous voulez absolument un maximum de destructions de maquettes d'immeubles et de bonnes bastons entre messieurs en costumes de caoutchouc, il vaut mieux choisir un autre film de la série parce qu'à ce niveau-là c'est clairement décevant, les combats sont rares, brefs, et ratés. Par contre dans le genre film d'aventures gentiment kitschounet, ça se laisse voir, y a un petit charme, qui provient notamment du côté incongru des scènes de danse (le concours au début, puis les adorateurs de Mothra qui ne se contentent pas de prier mais se lancent dans des chorégraphies de groupe), ou de la musique genre surf-rock qui joue pendant les scènes d'action.

Ebirah 02Encore une petite danse les copains ?

Le deuxième film du pack, donc, celui dont la superbe affiche orne le boîtier, met aux prises Godzilla et l'hydre à trois têtes King Ghidorah. On est cette fois dans les années 90 mais que les amateurs d'effets spéciaux ringards se rassurent, en dehors de quelques images de synthèse rudimentaires, ça reste du Godzilla à l'ancienne, avec des acteurs déguisés qui défoncent des décors en carton. Il est ici question de voyages dans le temps, avec des visiteurs du futur venus expliquer aux autorités japonaises de 1992 l'origine de Godzilla et pourquoi sa disparition est nécessaire à la sauvegarde de l'humanité. Une série de rebondissements tirés par les cheveux plus tard, notre tyrannosaure irradié devra catcher contre le monstre tricéphale, d'abord sous sa forme normale puis en tant que "mecha".

King Ghidorah 02On découvre dans cet épisode que Godzilla est en réalité un tyrannosaure
ayant survécu à la préhistoire, et irradié par un essai nucléaire en 1954.

Une fois de plus, Godzilla y incarne tour à tour la force destructrice et vengeresse d'une nature polluée par le nucléaire, ravageant tout sur son passage, et le vaillant protecteur du Japon face aux menaces extérieures (on le voit notamment sauver la vie de soldats nippons aux prises avec l'armée américaine lors de la seconde guerre mondiale). Contrairement à Ebirah: Horror from the Deep, le film joue beaucoup plus dans le registre de la science-fiction que de l'aventure : machines à remonter le temps, vaisseaux spatiaux, lasers et cyborgs sont de la partie, mais donnent curieusement au film un côté super vieillot. Les effets visuels sont souvent risibles, on a du mal à croire que ça n'ait qu'une vingtaine d'années et date de la même époque que Terminator 2.

King Ghidorah 03King Ghidorah est certes un monstre qui a de la gueule, mais comme il vole
et qu'il n'a pas de bras, les possibilités d'interaction pour ses combats avec Godzilla
sont finalement assez limitées et ça se règle souvent à coups de rayons.

Trop long, affligé d'un scénario alambiqué et gâchant le méchant dragon doré dans des combats assez poussifs, Godzilla vs. King Ghidorah n'est franchement pas très réussi et même un peu soporifique. Il y a quelques moments rigolos, mais aussi beaucoup de passages où on a largement le temps de s'ennuyer. Même pour un fan de kaijû eiga, certes il y aura toujours quelques sources d'amusement mais également beacoup d'occasions de bâiller. Ca aurait mérité 20 minutes de rabotage, mais des affrontements entre monstres d'un peu plus de 30 secondes. Plus récent et doté d'un antagoniste plus charismatique qu'Ebirah, je pensais que le film serait le plat de résistance du coffret, mais c'est finalement le moins intéressant des deux.

King Ghidorah 01Ah ça pour discuter ouais ça discute, beaucoup, longtemps,
c'est sûr que c'est plus intéressant que de regarder des monstres géants raser Tokyo hein...

Les Godzilla édités en France en DVD restant assez rares, l'amateur du genre sera quand même content de pouvoir mettre la main sur ce pack de deux, surtout à prix minime, mais pour ceux qui ne s'intéressent pas avec passion aux films de monstres géants, même à 2 € c'est loin d'être indispensable.
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commentaires

S
<br /> J'ai peut-être trouvé, ce serait Daikondura : http://kaijusroyaume.free.fr/daikondura.htm ?<br /> <br /> <br />
Répondre
T
<br /> Ah, bien ouéj, effectivement c'est cette bestiole-là !<br /> <br /> <br />
S
<br /> Après une petite recherche, je dirais que le monstre à la silhouette de vautour est Rodan mais je ne suis pas sûr du tout (j'ai de grosses lacunes dans le genre kaiju-eiga).<br /> <br /> <br />
Répondre
T
<br /> <br /> Je ne sais pas, il me semblait que Rodan était à peu près de la taille de Godzilla. Là, comparé à Godzilla, l'oiseau du film fait la taille d'un gros pigeon comparé à un humain.<br /> <br /> <br /> <br />

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Bon, j'aime pas mendier, mais tu sais que je t'aime, ami lecteur, et que je sais que tu adores ce que j'écris, alors je me disais que par exemple, tu vois,  pour faire un beau geste, ce serait sympa si une fois de temps en temps histoire de filer un petit coup de pouce, tu lâchais quelques piécettes pour que j'ai un film de plus à chroniquer ici tu vois ? Non je sais que ça fait minable de réclamer comme ça mais putain,  tu crois qu'un mec qui a payé pour voir Gingerdead Man se soucie encore de son image de marque ? Et je sais que c'est la crise et que t'as des fins de mois difficile, mais bordel je demande pas la lune non plus, quand je pense au temps que tu passes GRATUITEMENT sur mon blog qui illumine ta journée ennuyeuse au bureau, je me dis que m'offrir un DVD de temps en temps ce serait un juste retour des choses quand même. Y a pas d'obligation hein, mais quand même quoi vazi fais pas ta pute. A ton bon coeur, mec. Tu le regretteras pas. Et je te cacherai pas que pour le moment, cette opération est un bide complet donc si tu décidais de participer, ça ferait de toi le premier contributeur, soit un genre de membre Gold du site tu vois, la classe. En plus si ça se trouve c'est déductible des impôts ou un truc du genre, renseigne-toi mec, ça vaut le coup.

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