7 novembre 2009
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16:01
Les remakes et le déterrage de vieilles licences, je suis pas trop pour. D'ailleurs vous le savez déjà si vous étiez lecteur de Cheap Games avant de venir ici et que vous avez lu mes tests des Dents de la Mer ou Reservoir Dogs. Alors forcément, face à un nouveau Massacre à la tronçonneuse qui entendait reprendre la série au début, et produit par Michael Bay, je ne pouvais que faire la grimace, d'autant que je gardais de bons souvenirs de l'original. Mon critique de cinéma favori, Vern le Hors-la-Loi, hait le film et j'étais persuadé de le détester aussi, mais comme le DVD se trouve à 4 €, j'ai voulu voir, par curiosité, ce que ça pouvait donner.
L'histoire est toujours celle d'un groupe de jeunes qui va tomber sur une famille de cannibales dans la cambrousse texane et se faire charcuter par le fils aîné, un costaud masqué maniant la tronçonneuse (ainsi que divers autres instruments tranchants, perçants et contondants). Vu que chaque épisode de la série avait déjà utilisé ce même schéma, on peut se demander pourquoi il a fallu que celui-ci soit un remake plutôt qu'une suite. Enfin, je comprends bien qu'au 21ème siècle, on ne met plus un "5" dans un titre de film, mais il suffisait d'avoir recours à l'habituel complément de titre ridicule. Massacre à la tronçonneuse : Retour au Texas. Massacre à la tronçonneuse : Abattoir. Massacre à la tronçonneuse : Carnage Maximum. Mais bon, il fallait absolument que ce soit un remake apparemment.
Cette nouvelle version entendait se démarquer de l'originale en jouant plus à fond la carte "d'après une histoire vraie". Le problème c'est que le film n'a, comme son ancêtre signé Tobe Hooper, que très peu de rapports concrets avec la fameuse "histoire vraie" en question, celle du tueur Ed Gein. Du coup c'est un peu con. On sait que ça n'est de toutes façons pas du tout la véritable histoire d'Ed Gein ni de qui que ce soit, donc les scènes greffées au début et à la fin du film, des images à la Blair Witch tournées par les flics venus enquêter sur les lieux des crimes, ne contribuent en rien à rendre ce qui se passe entre les deux plus authentique, intéressant ou effrayant. Le film lui-même n'a rien de réaliste, il fonctionne comme la majorité des films de tueur fou classiques, avec les personnages qui ont toujours la mauvaise réaction face au danger, un méchant toujours prêt à surgir au bon endroit, l'actrice la plus connue qui survit, et ceux qui ont fumé de l'herbe qui sont bien punis. En plus, les personnages sont lookés comme des jeunes de maintenant alors que l'histoire est censée se dérouler dans les années 70.
Bref, le gimmick "d'après une histoire vraie" est bidon et ça aurait pu être Massacre à la tronçonneuse 5 plutôt que Massacre à la tronçonneuse 1bis. Ca aurait même pu ajouter au suspense. Avec une suite, on ne peut pas être absolument certain de ce qui va se passer. Mais si c'est officiellement une redite de l'histoire originale, on sait déjà qui y passe et qui s'en sort. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas quelques changements, évidemment. Ca se passe toujours au Texas, mais au lieu d'être venus constater les dégâts sur une tombe familiale fraîchement profanée, les jeunes protagonistes reviennent du Mexique après y avoir acheté une cargaison de drogue. Au lieu de prendre un autostoppeur dégénéré, ils embarquent une fille ayant échappé à ses bourreaux et qui erre sur le bord de la route. Des choses comme ça. Mais dans les grandes lignes, c'est la même histoire. Et donc, on connaît les étapes et le dénouement.
Je me suis passé à la suite MalT 1974 et MalT 2003 en espérant un contraste saisissant entre les deux, d'un côté un classique excellent, de l'autre une sombre merde. Résultat, et au risque de passer pour un hérétque auprès des puristes du genre, je dois avouer que le film de Tobe Hooper m'a paru nettement moins bon que dans mes souvenirs, voire carrément pas bon, tandis que le rimèque de Marcus Nispel s'est révélé moins mauvais que ce je craignais. Le premier a eu le mérite d'être un précurseur, et il a de bonnes idées, mais les acteurs jouent tellement faux qu'on a du mal à vraiment y croire. Des scènes qui, mieux jouées, pourraient être tendues et dérangeantes, se retrouvent en fait à la limite du ridicule. La version moderne n'a pas vraiment un casting impressionnant, juste une bande de beaux jeunes gens évadés de séries télé, mais ils sont quand même plus crédibles. Il y a aussi R. Lee Ermey, le sergent-instructeur de Full Metal Jacket, dans un rôle de shériff sadique.
Cela dit c'est un peu le seul point fort du film par rapport à son modèle qui, même s'il n'est pas si génial que ça, a une ambiance générale plus oppressante, de meilleurs décors, des éléments plus originaux. Là on a vraiment affaire à un film d'horreur sans imagination. Une ouatmillième histoire de jeunes qui fourrent leur nez où il ne faut pas et se font poursuivre par un vilain psychopathe masqué qui les élimine un par un. Ca ne fait pas peur, il y a quelques tentatives pour faire sursauter mais elles sont tellement téléphonées que ça ne prend pas, ça n'est pas très gore, les meurtres sont mis en scène sans le moindre effort pour les sortir de l'ordinaire. J'ajoute que les masques de Leatherface ne sont pas très réussis, mais que c'est encore pire quand il se démasque. Parce que oui, dans celui-ci, il enlève son masque, mais sa "vraie" tronche fait encore plus factice que son "visage de cuir".
L'histoire est toujours celle d'un groupe de jeunes qui va tomber sur une famille de cannibales dans la cambrousse texane et se faire charcuter par le fils aîné, un costaud masqué maniant la tronçonneuse (ainsi que divers autres instruments tranchants, perçants et contondants). Vu que chaque épisode de la série avait déjà utilisé ce même schéma, on peut se demander pourquoi il a fallu que celui-ci soit un remake plutôt qu'une suite. Enfin, je comprends bien qu'au 21ème siècle, on ne met plus un "5" dans un titre de film, mais il suffisait d'avoir recours à l'habituel complément de titre ridicule. Massacre à la tronçonneuse : Retour au Texas. Massacre à la tronçonneuse : Abattoir. Massacre à la tronçonneuse : Carnage Maximum. Mais bon, il fallait absolument que ce soit un remake apparemment.
Cette nouvelle version entendait se démarquer de l'originale en jouant plus à fond la carte "d'après une histoire vraie". Le problème c'est que le film n'a, comme son ancêtre signé Tobe Hooper, que très peu de rapports concrets avec la fameuse "histoire vraie" en question, celle du tueur Ed Gein. Du coup c'est un peu con. On sait que ça n'est de toutes façons pas du tout la véritable histoire d'Ed Gein ni de qui que ce soit, donc les scènes greffées au début et à la fin du film, des images à la Blair Witch tournées par les flics venus enquêter sur les lieux des crimes, ne contribuent en rien à rendre ce qui se passe entre les deux plus authentique, intéressant ou effrayant. Le film lui-même n'a rien de réaliste, il fonctionne comme la majorité des films de tueur fou classiques, avec les personnages qui ont toujours la mauvaise réaction face au danger, un méchant toujours prêt à surgir au bon endroit, l'actrice la plus connue qui survit, et ceux qui ont fumé de l'herbe qui sont bien punis. En plus, les personnages sont lookés comme des jeunes de maintenant alors que l'histoire est censée se dérouler dans les années 70.
Rien de tel que de fausses images d'archives en noir et blanc pour faire accepter
au spectateur que le film est tiré d'une authnetique histoire vraie de vraie.
au spectateur que le film est tiré d'une authnetique histoire vraie de vraie.
Bref, le gimmick "d'après une histoire vraie" est bidon et ça aurait pu être Massacre à la tronçonneuse 5 plutôt que Massacre à la tronçonneuse 1bis. Ca aurait même pu ajouter au suspense. Avec une suite, on ne peut pas être absolument certain de ce qui va se passer. Mais si c'est officiellement une redite de l'histoire originale, on sait déjà qui y passe et qui s'en sort. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas quelques changements, évidemment. Ca se passe toujours au Texas, mais au lieu d'être venus constater les dégâts sur une tombe familiale fraîchement profanée, les jeunes protagonistes reviennent du Mexique après y avoir acheté une cargaison de drogue. Au lieu de prendre un autostoppeur dégénéré, ils embarquent une fille ayant échappé à ses bourreaux et qui erre sur le bord de la route. Des choses comme ça. Mais dans les grandes lignes, c'est la même histoire. Et donc, on connaît les étapes et le dénouement.
On se doute que c'est Jessica Biel qui va s'en sortir à la fin, mais son personnage de
rabat-joie donneuse de leçons fait peu pour la rendre sympathique au spectateur.
rabat-joie donneuse de leçons fait peu pour la rendre sympathique au spectateur.
Je me suis passé à la suite MalT 1974 et MalT 2003 en espérant un contraste saisissant entre les deux, d'un côté un classique excellent, de l'autre une sombre merde. Résultat, et au risque de passer pour un hérétque auprès des puristes du genre, je dois avouer que le film de Tobe Hooper m'a paru nettement moins bon que dans mes souvenirs, voire carrément pas bon, tandis que le rimèque de Marcus Nispel s'est révélé moins mauvais que ce je craignais. Le premier a eu le mérite d'être un précurseur, et il a de bonnes idées, mais les acteurs jouent tellement faux qu'on a du mal à vraiment y croire. Des scènes qui, mieux jouées, pourraient être tendues et dérangeantes, se retrouvent en fait à la limite du ridicule. La version moderne n'a pas vraiment un casting impressionnant, juste une bande de beaux jeunes gens évadés de séries télé, mais ils sont quand même plus crédibles. Il y a aussi R. Lee Ermey, le sergent-instructeur de Full Metal Jacket, dans un rôle de shériff sadique.
R. Lee Ermey est l'attraction principale des rares scènes marquantes du film.
Cela dit c'est un peu le seul point fort du film par rapport à son modèle qui, même s'il n'est pas si génial que ça, a une ambiance générale plus oppressante, de meilleurs décors, des éléments plus originaux. Là on a vraiment affaire à un film d'horreur sans imagination. Une ouatmillième histoire de jeunes qui fourrent leur nez où il ne faut pas et se font poursuivre par un vilain psychopathe masqué qui les élimine un par un. Ca ne fait pas peur, il y a quelques tentatives pour faire sursauter mais elles sont tellement téléphonées que ça ne prend pas, ça n'est pas très gore, les meurtres sont mis en scène sans le moindre effort pour les sortir de l'ordinaire. J'ajoute que les masques de Leatherface ne sont pas très réussis, mais que c'est encore pire quand il se démasque. Parce que oui, dans celui-ci, il enlève son masque, mais sa "vraie" tronche fait encore plus factice que son "visage de cuir".
Tiens ça me rappelle qu'il faut que je teste Stubbs the Zombie sur PC.
Quelques scènes parviennent à instaurer le malaise, mais dans l'ensemble, le plus gros défaut du film est finalement d'être assez plat. C'est pas qu'on s'ennuie profondément au cours des 90 minutes règlementaires, mais il n'y a vraiment pas grand'chose de mémorable à voir, rien qui différencie le film de n'importe quel slasher lambda au titre moins prestigieux. C'est pas le pire film du genre, mais est-ce que ça vaut vraiment de débourser 4 €, là je dirais que ça dépend de votre intérêt personnel pour Jessica Biel en marcel et jean moulants, le gros du film étant franchement assez fade et oubliable.
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Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chainsaw Massacre, 2003), réalisé par Marcus Nispel (Pathfinder, Conan) sur un scénario de Scott Kosar (The Machinist, The Crazies). Avec Jessica Biel (7 à la maison), Jonathan Tucker (Virgin Suicides), Erica Leerhsen (Blair Witch 2), Andrew Brinyarski (Street Fighter : l'ultime combat), R. Lee Ermey (Full Metal Jacket).